jeudi 14 janvier 2016

Sobre las alas / Sur les ailes....

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Sobre las alas…
El calor se instala sobre calles cansadas y de pocas sorpresas. Entre pasos desnudos, como peregrino sin rostro, ni sandalias, voy marcando mis huellas con los ecos de una voz casi sin voz... Nada detiene el ritmo de las horas, los calendarios hacia el pasado.. y el ayer sólo vuelve al rememorar ciertas sonrisas, el fresco aroma de unos labios fugitivos o la rubia cerveza que nubla toda desesperación. Algunas gotas de champagne vierten sus burbujas al sediento de alegrías. Me disfrazo con los símbolos de una sociedad dirigente para acercarme al Elysée, un Lunes sin apariencias de otros días de la semana... El Lunes parece ser otro comienzo. Pero todo es como un espejismo ante sociedades plagadas de máscaras. Para que todo sea posible hay que luchar por lo imposible... Y recuerdo mi niñez de monedas obreras, de trabajo infantil para alquilar revistas, libros y ganar el pan familiar, de la hermandad... del carbon compartido en invierno frente al sonriente brasero. "Volverán las oscuras golondrinas..." declamaba el poeta. Y mi imaginación volaba con esos versos de amor que me transportaban hacia un universo de belleza, para mi desconocida a mis escasos años, de esa época en Santiago de Chile. La fuente principal de mi "militancia por nuestro derecho a soñar" tiene su raíz en esas vivencias... Y hoy lo vuelvo a recordar al leer el artículo que te adjunto... Pienso en mis ansias por leer, por aprender, por estudiar... y llegar a ser alguien, solidario, verídico... y con un buen diploma "para ayudar a los demás". No, no me arrepiento de tantos esfuerzos para avanzar, de trabajar e ir a estudiar en liceos nocturnos... De seguir la senda por muchos caminada y tocar ciertas huellas sabias, o del dolor, de alegrías y tristezas... Es el camino que nunca más volveré a pisar... Pero sigo caminando, la palabra es un arma, el puente de cada poema... Y en cada noche sin luz, escribo con los fósforos que alumbran mi alma... Quizás los ojos de otros ojos lean estas líneas... que sólo tienen la motivación de la esperanza. Porque nada está perdido, las golondrinas vuelven al paso de las estaciones. Yo espero, con la elegante paciencia de un niño, el suspiro de sus alas, para volar.

Sur les ailes….
La chaleur s'installe sur les rues fatiguées et aux rares surprises. Parmi le pas nus, tel un pèlerin sans visage, ni sandales, je vais, accordant mes traces aux échos d'une voix presque sans voix... Rien n'arrête le rythme des heures, des calendriers vers le passé... et seul l'hier retourne au souvenir de certains sourires, au frais arôme de lèvres fugitives ou à la bière rousse qui nimbe tout désespoir.
Des gouttes de champagne versent leurs bulles à l'assoiffé de joies. Je me déguise avec les attributs d'une importante société afin de pouvoir m'approcher de l’Elysée, un Lundi sans les apparences des autres jours de la semaine, un Lundi qui semble être un autre commencement. Mais tout est semblable à un mirage face à des sociétés portant masques. Pour que tout devienne possible, il faut lutter pour l'impossible... Et je me souviens de mon enfance ouvrière, de mon travail d'alors pour emprunter des revues, des livres, et gagner le pain familial, de la confrérie... du charbon partagé en hiver face au brasero souriant. "Reviendront les sombres hirondelles..." déclamait le poète. Et mon imagination volait sur ces vers d'amour qui me transportait dans un univers de beauté, inconnu de moi en ces jeunes années, de cette époque à Santiago du Chili. La principale source de mon "militantisme pour notre droit à rêver" trouve ses racines dans ces années vécues... Et aujourd'hui je me ressouviens de cet article que je t'adresse... Je pense à mon désir ardent de lire, d'apprendre, d'étudier ... et d'arriver à être quelqu'un de solidaire, d'authentique... et avec un bon diplôme "pour aider les autres". Non, je ne me repens pas de tant d'efforts pour avancer, travailler et aller étudier dans des cours du soir... Suivre la pente comme beaucoup en se promenant plein de certitudes et de savoirs, de douleurs, de joies et de tristesses... C'est le chemin que jamais plus je ne voudrais emprunter. Mais je continue à marcher, armé de la parole, armé de chaque poème... Et en chaque nuit sans lumière, j'écris aux lueurs qui éclairent mon âme... peut-être aux yeux des autres yeux qui lisent ces lignes... qui seuls détiennent les motifs d'espérer.
Parce que rien n'est perdu, les hirondelles reviennent au pas des saisons. Et moi j'attends, avec l'élégante patience d'un enfant, que revienne le soupir de leurs ailes afin de m'envoler avec elles.
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Texto : Luis Del Río Donoso
Traducción : Maryse Gévaudan

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