Entre
rêves…
En
cette nuit sans trêve, j'écris pour m'oublier.
Peut-être
que me pèsent les échos de mon vécu. Ô lune claire que, solitaire, j'embrassais
en imagination à l'époque où je découvrais la poésie de Gustavo Adolfo Becquer
!
Je
me rappelle ces traces gravées au rythme de mes premiers étonnements devant la
vie réelle. Je
profitais de la beauté de tout, mais atteindre les rêves me paraissait
tellement lointain que je ne cessais de les poursuivre en rêvant, si bien que
je ne perdais rien, au contraire, quelque chose en moi me confirmait que la
beauté existait et que, même hors d'atteinte, je pouvais en jouir, qu'elle
était gratuite et n'avait nul besoin de stimulant, parce que c'étaient mes
rêves qui transfiguraient la réalité.
Est-ce
cela, la poésie ? Cela est en partie vrai, mais toute vérité se transforme en
autre vérité, le mensonge se change en légende, ou en mythe, ou encore en rêve
nouveau. L'important réside dans la source de la parole. Si elle naît dans
l'âme, elle offre plus d'opportunités pour imaginer et redécouvrir la beauté. Et
tout mot qui passe par les sentiments est poésie. Jusqu'au silence qui provoque
les vertiges.
"J'aime
quand tu te tais", murmure le poète. Et c'est dans le silence que je te
rencontre, quand la nuit ne dort pas et converse avec mes draps. Où es-tu ?
Faut-il
absolument le savoir ? Tu es là où tu désires ou ne désires pas être. Mais tu
es, et mes pensées t'imaginent souriante, dialoguant avec les arbres, ou le
soleil, ou les versants qui chantent...
Je
cherche la trace de tes sourires. Et ton regard m'atteint, en cette nuit sans
trêve,
tandis
que j'écris pour m'oublier... et sentir que tu viens... et que tu couvres les
lieux froids d'un corps sur lequel j'écris avec le feu de mes souvenirs le nom
de ton existence.
Je
reviens à moi. Ferme les yeux pour te regarder. Et te retrouve en ce lieu de
toujours : là, où un ver luisant éclaire les pas de tes pas... Et rien n'est
plus beau que te sentir continuer à aller par ces chemins qui transforment les
rêves !
Entre
sueños…
En esta noche sin tregua
escribo para olvidarme.
Quizás me pesan los ecos
de mis vivencias. O la clara Luna en solitario
que besaba mi
imaginación en el tiempo que descubría a Gustavo Adolfo Becquer.
Recuerdo esas huellas
marcadas al ritmo de mis primeros asomos a la existencia real.
Todo lo bello lo
disfrutaba, pero me parecía tan lejano alcanzar los sueños
que no dudaba en seguir
soñando, total, no perdía nada, al contrario, algo en mi
me confirmaba que la
belleza existía y aunque inalcanzable, yo podía disfutarla,
era gratis, y no
necesitaba ningun aliciente, sólo mi sueño transformando realidades.
Es esto la poesía ? En
parte es una verdad, pero toda verdad se transforma con otra verdad, o mentira
convertida en leyenda, o mito, o nuevo sueño. Lo importante radica en la fuente
de la palabra. Si nace en el alma, tenemos más oportunidades para imaginar y
redescubrir la belleza. Y toda palabra que transita por los sentimientos, es
poesía. Hasta el silencio provoca vertigos.
"Me gustas cuando
callas", susurraba el poeta. Y es en el silencio cuando te encuentro,
cuando la noche no
duerme y conversa junto a mis sábanas... Dónde estás ?
Es necesario saberlo ?
Estás donde deseas o no deseas estar. Pero estás, y mis pensamientos te
imaginan sonriendo, conversando con los árboles, o el Sol, o las vertientes que
cantan...
Busco la huella de tus
sonrisas. Y tu mirada ma alcanza, en esta noche sin tregua,
cuando escribo para
olvidarme...y sentir que llegas... y arropas los lugares frios
de un cuerpo donde he
escrito con el fuego de mis recuerdos el nombre de tu existencia.
Vuelvo a mi. Cierro los
ojos para mirarte. Y te encuentro en el lugar de siempre: ahí, donde una luciérnaga
alumbra los pasos de tus pasos... Y no hay nada más hermoso que sentir que
sigues pasando por estos caminos que vivifican los sueños !
Buenas noches o buenos
días... desde las sombras hasta las luces, los tatuajes
de mi vida transforman
el arte de existir... la vida es un sueño !
Luis
Traduction de l'Espagnol:
Maryse Gévaudan
Traduction de l'Espagnol:
Maryse Gévaudan