mercredi 25 mars 2015

Entre rêves


Entre rêves…
En cette nuit sans trêve, j'écris pour m'oublier.
Peut-être que me pèsent les échos de mon vécu. Ô lune claire que, solitaire, j'embrassais en imagination à l'époque où je découvrais la poésie de Gustavo Adolfo Becquer ! 
Je me rappelle ces traces gravées au rythme de mes premiers étonnements devant la vie réelle. Je profitais de la beauté de tout, mais atteindre les rêves me paraissait tellement lointain que je ne cessais de les poursuivre en rêvant, si bien que je ne perdais rien, au contraire, quelque chose en moi me confirmait que la beauté existait et que, même hors d'atteinte, je pouvais en jouir, qu'elle était gratuite et n'avait nul besoin de stimulant, parce que c'étaient mes rêves qui transfiguraient la réalité.

Est-ce cela, la poésie ? Cela est en partie vrai, mais toute vérité se transforme en autre vérité, le mensonge se change en légende, ou en mythe, ou encore en rêve nouveau. L'important réside dans la source de la parole. Si elle naît dans l'âme, elle offre plus d'opportunités pour imaginer et redécouvrir la beauté. Et tout mot qui passe par les sentiments est poésie. Jusqu'au silence qui provoque les vertiges.
"J'aime quand tu te tais", murmure le poète. Et c'est dans le silence que je te rencontre, quand la nuit ne dort pas et converse avec mes draps. Où es-tu ?
Faut-il absolument le savoir ? Tu es là où tu désires ou ne désires pas être. Mais tu es, et mes pensées t'imaginent souriante, dialoguant avec les arbres, ou le soleil, ou les versants qui chantent...
Je cherche la trace de tes sourires. Et ton regard m'atteint, en cette nuit sans trêve,
tandis que j'écris pour m'oublier... et sentir que tu viens... et que tu couvres les lieux froids d'un corps sur lequel j'écris avec le feu de mes souvenirs le nom de ton existence.
Je reviens à moi. Ferme les yeux pour te regarder. Et te retrouve en ce lieu de toujours : là, où un ver luisant éclaire les pas de tes pas... Et rien n'est plus beau que te sentir continuer à aller par ces chemins qui transforment les rêves !

Entre sueños… 
En esta noche sin tregua escribo para olvidarme.
Quizás me pesan los ecos de mis vivencias. O la clara Luna en solitario
que besaba mi imaginación en el tiempo que descubría a Gustavo Adolfo Becquer.
Recuerdo esas huellas marcadas al ritmo de mis primeros asomos a la existencia real.
Todo lo bello lo disfrutaba, pero me parecía tan lejano alcanzar los sueños
que no dudaba en seguir soñando, total, no perdía nada, al contrario, algo en mi
me confirmaba que la belleza existía y aunque inalcanzable, yo podía disfutarla,
era gratis, y no necesitaba ningun aliciente, sólo mi sueño transformando realidades.

Es esto la poesía ? En parte es una verdad, pero toda verdad se transforma con otra verdad, o mentira convertida en leyenda, o mito, o nuevo sueño. Lo importante radica en la fuente de la palabra. Si nace en el alma, tenemos más oportunidades para imaginar y redescubrir la belleza. Y toda palabra que transita por los sentimientos, es poesía. Hasta el silencio provoca vertigos.
"Me gustas cuando callas", susurraba el poeta. Y es en el silencio cuando te encuentro,
cuando la noche no duerme y conversa junto a mis sábanas... Dónde estás ?
Es necesario saberlo ? Estás donde deseas o no deseas estar. Pero estás, y mis pensamientos te imaginan sonriendo, conversando con los árboles, o el Sol, o las vertientes que cantan...
Busco la huella de tus sonrisas. Y tu mirada ma alcanza, en esta noche sin tregua,
cuando escribo para olvidarme...y sentir que llegas... y arropas los lugares frios
de un cuerpo donde he escrito con el fuego de mis recuerdos el nombre de tu existencia.
Vuelvo a mi. Cierro los ojos para mirarte. Y te encuentro en el lugar de siempre: ahí, donde una luciérnaga alumbra los pasos de tus pasos... Y no hay nada más hermoso que sentir que sigues pasando por estos caminos que vivifican los sueños !

Buenas noches o buenos días... desde las sombras hasta las luces, los tatuajes
de mi vida transforman el arte de existir... la vida es un sueño !

Luis

Traduction de l'Espagnol: 
Maryse Gévaudan


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