samedi 8 novembre 2014

Entre auroras / Entre les aubes...

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Entre auroras...
Duerme el lejano murmullo de mis labios sedientos. Todo cae al sueño que no llega. Las hojas de un calendario recuerdan lo vivido, mientras  asoma la palabra a la luz de los sepulcros.

Traduzco ecos de voces invisibles. Nada perturba el conversar de las estrellas. Desierto es todo ser que no aprende a escuchar, y, no ve con las orejas el infinito asombro de las hojas muertas. ¿ Quién levanta el telón de las preguntas buscando sus respuestas?  La amistad no es un punto suspensivo : es un cáliz donde beben los honestos, una fuente de silencios hablando a la Luna, o el brotar de espigas entre manos acariciando las heridas.

Medito entre dos orillas. Deja que mis versos desciendan más allá de tu nueva vida. Lo que parece no es : el nosotros no existe, dijiste, escondiendo tu mirada en un espacio brumoso. No culpo al destino que todo haya partido…pero ¿ no sientes el centelleo de mis miradas? Sólo quién aparta los disfraces del horizonte puede percibir la confianza, reconstruirla  y volver a entregarla…si no hay confianza no hay diálogo, sólo balbuceos sin sentido.

Asoma la aurora sin quejarse de venir a vestirse de tiempo. Siempre espero que traiga el beso del buen día. Soñar es caminar entre abismos con los ojos cerrados. Y pasan los siglos mientras persiste la ilusión. Nada es igual y  todo vuelve a una igualdad : la palabra… Río que riega raíces, final y comienzo en el todo de la nada y de lo que diciendo creamos para que vuelva a ser: causa y origen de todo sentimiento.

Entre les aubes...
Le lointain murmure de mes lèvres avides s'est assoupi. Tout demeure dans le rêve qui ne vient pas. Les feuilles d'un calendrier rappellent les heures de la vie tandis que la parole se lève aux lueurs des sépulcres.

Je traduis les échos des voix invisibles. Rien n'entrave la conversation des étoiles. Stérile est celui qui n'apprend pas à écouter ni à voir par ses oreilles la merveille infinie des feuilles mortes. Qui soulève le voile des questions en quête de leurs réponses ? L'amitié n'est pas point de suspension : elle est calice où s'abreuvent les sincères, source de silences parlant à la Lune, ou jaillissement des épis entre des mains qui caressent les blessures.

Je médite entre deux bords. Fasse que mes vers descendent au plus près de ta nouvelle vie. Ce qui semble être n'est pas : le nous n'existe pas, disais-tu, ayant dissimulé tes regards parmi les brumes. Je n'accuse pas le destin de faire que tout disparaisse... cependant, ne ressens--tu pas le scintillement de mes regards à moi ? Seul celui qui écarte les masques de l'horizon peut percevoir la confiance, la reconstruire et la délivrer à nouveau... là où n'est pas la confiance, n'est pas le dialogue, mais seuls des balbutiements dépourvus d'émotion. 
L'aube se lève sans se plaindre devoir se revêtir de temps.  J'espère toujours qu'elle viendra t'apporter le baiser du bonjour. Rêver, c'est cheminer entre les abîmes yeux grands fermés. Et passent les siècles, tandis que persistent les illusions. Rien n'est égal et tout retourne à l'égalité : la parole, fleuve qui irrigue nos racines, fin et commencement dans le tout du néant, et c'est par elle que nous créons afin que puissent renaître : la cause et l'origine de tout sentiment et toute émotion.

Luis Del Río Donoso

París,  madrugada del sábado 28 de Junio 2014 
Traduction de l'Espagnol:
Maryse Gévaudan


1 commentaire:

  1. Monsieur, vous êtes une âme douce et pure dans notre monde ! J'aime vous lire !

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