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Entre
auroras...
Duerme el
lejano murmullo de mis labios sedientos. Todo cae al sueño que no llega. Las
hojas de un calendario recuerdan lo vivido, mientras asoma la palabra a la luz de los sepulcros.
Traduzco
ecos de voces invisibles. Nada perturba el conversar de las estrellas. Desierto
es todo ser que no aprende a escuchar, y, no ve con las orejas el infinito
asombro de las hojas muertas. ¿ Quién levanta el telón de las preguntas
buscando sus respuestas? La amistad no
es un punto suspensivo : es un cáliz donde beben los honestos, una fuente de
silencios hablando a la Luna, o el brotar de espigas entre manos acariciando
las heridas.
Medito
entre dos orillas. Deja que mis versos desciendan más allá de tu nueva vida. Lo
que parece no es : el nosotros no existe, dijiste, escondiendo tu mirada en un
espacio brumoso. No culpo al destino que todo haya partido…pero ¿ no sientes el
centelleo de mis miradas? Sólo quién aparta los disfraces del horizonte puede
percibir la confianza, reconstruirla y
volver a entregarla…si no hay confianza no hay diálogo, sólo balbuceos sin
sentido.
Asoma la
aurora sin quejarse de venir a vestirse de tiempo. Siempre espero que traiga el
beso del buen día. Soñar es caminar entre abismos con los ojos cerrados. Y
pasan los siglos mientras persiste la ilusión. Nada es igual y todo vuelve a una igualdad : la palabra… Río
que riega raíces, final y comienzo en el todo de la nada y de lo que diciendo
creamos para que vuelva a ser: causa y origen de todo sentimiento.
Entre les
aubes...
Le lointain murmure de mes
lèvres avides s'est assoupi. Tout demeure dans le rêve qui ne vient pas. Les
feuilles d'un calendrier rappellent les heures de la vie tandis que la parole
se lève aux lueurs des sépulcres.
Je traduis les échos des
voix invisibles. Rien n'entrave la conversation des étoiles. Stérile est celui
qui n'apprend pas à écouter ni à voir par ses oreilles la merveille infinie des
feuilles mortes. Qui soulève le voile des questions en quête de leurs réponses
? L'amitié n'est pas point de suspension : elle est calice où s'abreuvent les
sincères, source de silences parlant à la Lune, ou jaillissement des épis entre
des mains qui caressent les blessures.
Je médite entre deux
bords. Fasse que mes vers descendent au plus près de ta nouvelle vie. Ce qui
semble être n'est pas : le nous n'existe pas, disais-tu, ayant dissimulé tes
regards parmi les brumes. Je n'accuse pas le destin de faire que tout
disparaisse... cependant, ne ressens--tu pas le scintillement de mes regards à
moi ? Seul celui qui écarte les masques de l'horizon peut percevoir la
confiance, la reconstruire et la délivrer à nouveau... là où n'est pas la
confiance, n'est pas le dialogue, mais seuls des balbutiements dépourvus
d'émotion.
L'aube se lève sans se
plaindre devoir se revêtir de temps. J'espère toujours qu'elle viendra
t'apporter le baiser du bonjour. Rêver, c'est cheminer entre les abîmes yeux
grands fermés. Et passent les siècles, tandis que persistent les illusions.
Rien n'est égal et tout retourne à l'égalité : la parole, fleuve qui irrigue
nos racines, fin et commencement dans le tout du néant, et c'est par elle que
nous créons afin que puissent renaître : la cause et l'origine de tout
sentiment et toute émotion.
Luis Del Río Donoso
París, madrugada del sábado 28
de Junio 2014
Traduction de l'Espagnol:
Maryse Gévaudan